L’écriture en relief de Claudine Eizykman : "le galop chevale".
Résumé
Écrire à cette seule condition que le « galop chevale », c’est-à-dire — Claudine Eizykman reprend la formule au philosophe et cybernéticien Heinz von Foerster — pourvu que la langue soit bousculée par le renversement de la chose et de l’action. Non pas se servir de la langue pour parler des images, mais écrire avec et sans le sens des images, l’emmener là où elle n’est pas encore. Écrire ou fabriquer des mots revient toujours, pour Claudine Eizykman, à faire l’expérience d’une mise à distance des mots. Car c’est au fond de silence qui les entoure que la langue et les images doivent leur relief. Alors seulement, « sans discours pourront apparaître les films ».