Le Bambou chante le Tao - Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Degrés, Revue de synthèse à orientation sémiologique Année : 2022

Le Bambou chante le Tao

Résumé

La doctrine du Tao relève d’une écosophie et d’un savoir-vivre tout en harmonie avec la Nature. Mais cet accord s’est peu à peu perdu avec l’évolution industrielle, les comportements urbains et le dépeuplement des campagnes. Pourtant de nombreux écrits en portent les traces et en énoncent les bienfaits. C’est ainsi qu’en 2020, face à la vague d’incertitude que suscitait l’arrivée du Covid-19, les universités taïwanaises se sont tournées vers la médecine traditionnelle chinoise, pour voir si elle pourrait apporter d’autres solutions pour faire face à la pandémie et la situation sanitaire qu’elle engendre, contre laquelle la médecine occidentale semblait à cette époque relativement impuissante. Lors de sa conférence à l’université de médecine National Yang-Ming University, le maître céleste Chang Ei-Chang a cherché à promouvoir les anciennes connaissances de la médecine taoïste. Ce sont en effet, des savoirs et des savoir-faire qui se transmettent de génération en génération à l’intérieur de la famille, de père en fils exerçant tour à tour le même métier. Mais dans la société chinoise actuelle face à un monde en constante évolution, les enfants poursuivent rarement la profession de leurs parents. Alors, les écrits et les secrets de la médecine taoïste, qui avaient été précieusement gardés et exploités, sont devenus pour nombre d’entre eux lettre morte, se retrouvant confinés et oubliés au fond d’un placard dans la maison familiale, ou au mieux sur l’étagère de la réserve d’un musée. Ces conférences ont en particulier questionné la manière dont ces archives, porteuses d’une sagesse antique, qui se transmettaient par des moyens organiques de maître à disciple, pourraient être réincarnées et retournées à nouveau vers la vie, dans le cadre d’une pratique ou d’un apprentissage quotidien. Comment ces savoirs et ces faire peuvent-ils à nouveau s’intégrer dans l’acte ? Et comment ces actes, lorsqu’ils deviennent les gestes de la vie quotidienne d’une personne vont transformer sa manière d’être ? Ce texte retrace ainsi l’expérience que j’ai reçue d’une tradition taoïste ancienne, mais renouvelée à Taïwan, celle d’une pratique musicale et rituelle de la flûte shakuhachi, quant à la manière de la fabriquer et d’en jouer en tant qu’instrument sacré, et d’en combiner l’exercice avec une forme de Zhengyi Xian Gong.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04424924 , version 1 (29-01-2024)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : hal-04424924 , version 1

Citer

Chu-Yin Chen. Le Bambou chante le Tao. Degrés, Revue de synthèse à orientation sémiologique, 2022, Numéro Spécial 190-191-192, été-automne-hivers 2022, pp.n-0 - n-13. ⟨hal-04424924⟩
11 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More